

LIGNES/auto aime le design, ce qui n’est pas incompatible avec l’attachement que l’on peut avoir pour la… Renault 14. Non, pas « la poire » mais « la 7CV du bonheur », avec le petit poney qui accompagnait la famille sur les premières photos promotionnelles en 1976. Le monde de « oui-oui ». La Renault 14, dont le style a été gelé en 1971 et la commercialisation… cinq ans plus tard en 1976 a reçu le grand prix de l’esthétique industrielle. Et oui.

LIGNES/auto revient sur ce modèle aujourd’hui avec des documents dont la qualité est très mauvaise (la poussière et la patine altèrent la mémoire comme les photos…) mais qui révèlent quatre silhouettes inédites de coupé R14.

Pour l’heure, on ne connaissait que le coupé R14 de Robert Broyer, (ci-dessus) auteur des lignes de la berline, mais aussi de la Renault 12 et de la planche de bord innovante de la R5. Ce coupé original a d’ailleurs été tout proche d’une production dans les ateliers de Guy Ligier pour remplacer la production dans ce même lieu des Citroën SM.

On connaissait également la version trois portes qui reprenait la silhouette de la 5 portes. Elle s’appelait d’ailleurs la « Renault 11 » ce qui est intéressant lorsqu’on sait que les remplaçantes de la R14 s’appelleront R9 en version à coffre et R11 en silhouette bicorps.

Robert Broyer, outre la version trois et cinq portes et le coupé « Ligier » avait également conçu une R14 à empattement allongé (ci-dessus), trois glaces latérales, dotée d’une banquette coulissante offrant ainsi une habitabilité supérieure à tout ce qui existait dans ce segment à l’époque, et même supérieure à celle de la R30 née un an avant la berline R14.

Si la R14 n’a finalement connu qu’une seule silhouette, les études d’une version coupé ont été plus nombreuses qu’on l’imagine comme le prouvent nos documents inédits. Cette première maquette ci-dessous dévoile un coupé doté du bloc avant et d’un empattement identiques à ceux de la berline. Le coté de caisse adopte un pied milieu dynamique (évoquant celui de l’AMC Pacer mais sans la bulle qui sera pourtant retenue sur les futures Fuego et R25) et une vitre latérale avec un marouflage jusqu’au hayon.

Une autre vue de cette maquette, ci-dessous, montre des roues plus simples mais le même dessin du panneau de côté. A l’avant, la calandre délaisse ses phares en forme pour quatre optiques circulaires et une calandre centrale, le tout évoquant furieusement la Citroën Visa GTi. Il faut savoir que cette maquette Renault date de 1974, bien avant l’arrivée de la première génération de Visa.

Cette maquette notée « 3 » reprend ici encore l’esprit AMC, mais cette fois, celui de la Gremlin. Le designer a ajouté un embouti circulaire sur le panneau latéral qui n’est pas sans évoquer celui – vitré – de la R5 Le Car Van d’Heuliez. Même principe : Renault conservait l’empattement, le bloc avant et toute la partie arrière (hayon, feux et bouclier)

Cette proposition (ci-dessous) reste la plus intéressante à plus d’un titre, car elle adopte de nombreuses évolutions par rapport à la berline. Le hayon est spécifique et voit sa surface vitrée s’accroitre sensiblement.

Les feux de la berline sont remplacés par trois blocs carrés plus généreux en taille. Enfin, le côté de caisse est original avec sa vitre latérale scindée en deux, dont un élément de dimension plus importante évoque l’esprit ce qui sera retenu pour le dessin du break Renault 18. Cette maquette date de 1974, deux ans avant la présentation de la berline et… neuf ans avant celle de la R11 moins originale.
Vous aimez les archives inédites ? Ce sujet vous plaira aussi : http://lignesauto.fr/?p=19932
