Voici la Citroën C4 X, basée sur la berline C4 à 5 portes, mais avec un coffre classique, sans hayon. Ce programme n’a pas été ajouté en cours de route aux côtés de la C4, comme nous le confirme Pierre Leclercq, directeur du design Citroën. « Il a toujours été prévu dès le départ du programme, en revanche, je suis arrivé au moment où on le commençait au côté de la C4 qui était déjà prête. » La C4 à 5 portes est donc l’œuvre de l’équipe d’Alexandre Malval, ex-directeur du style Citroën, alors qu’on peut considérer la C4 X à 4 portes comme le vrai premier bébé de l’équipe dirigée par Pierre Leclerq.
« C’est le premier projet qui a été lancé lorsque je suis arrivé. Il a été mené de façon assez rapide avec les ingénieurs, le produit et son designer Sylvain Henry. Ce que je voulais, c’est garder le langage de forme de Citroën, rond, doux simple, en y ajoutant des touches très techniques comme au niveau des feux. Des éléments qui ressortent de la carrosserie, en 3D et qui offrent un langage de forme différent sur ces zones. »
La Citroën C4 X est « une voiture très intelligente, car finalement, c’est la même que la C4 jusqu’au portes arrière. Mais la complexité du projet a été d’enfanter un produit différent avec un travail qui ne concerne que 20 à 25 % de la voiture entière ! »
Le travail a été d’autant plus ardu que les 24 cm supplémentaires de la voiture (4,60 m de longueur pour la C4 X contre 4,36 m à la berline C4) ne sont pas répartis entre l’empattement et le porte-à-faux, mais uniquement sur ce dernier, l’empattement demeurant identique à celui de la C4 à 5 portes. « On a voulu dessiner une voiture très dynamique et assez unique sur la partie arrière. On a apporté dans cette zone un maximum de différenciation pour que ces deux voitures puissent vivre chacune leur vie. » En termes de prestations, la capacité du coffre évolue à 510 litres.
Le dynamisme pour cette voiture à malle classique provient essentiellement de la ligne fuyante du pavillon, pratiquement celle d’un coupé fastback. « Je voulais pousser la voiture vers l’avant avec ce dessin particulier, afin de créer ce dynamisme. Les proportions sont bonnes. Les feux arrière restent en dehors du couvercle de malle et s’étirent sur les flancs pour accentuer cet effet de poussée. » Des feux qui sont en 3D et reçoivent un graphisme de type chevron rappelant celui de la sellerie des sièges de la C4. « Notre signature des feux LED va encore évoluer dans le futur » précise Pierre Leclercq, même si ici, elle reprend le thème issu du concept-car 19_19 et déjà vu sur les C5 X et C4.
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Quant au choix d’un coffre plutôt que d’un hayon comme le suggère la silhouette fastback, il a été retenu dès le départ pour caler idéalement la voiture sur les marchés mondiaux visés où c’est bien la berline à coffre qui l’emporte face à la berline à hayon. « Ce coffre séparé est effectivement lié aux marchés. Cette architecture isole l’habitacle de tout, en termes de bruit, de chaleur, de poussière… »
Et bien qu’il ait fallu travailler uniquement sur l’arrière de la voiture, le processus a suivi une méthodologie classique avec un travail en numérique mais aussi sur maquette clay. « Le design est très différent sur cette partie arrière, avec beaucoup plus de tôle que sur la berline où l’on trouve plus de vitrages ou de parties noir brillant. L’idée était là encore d’aller à l’encontre du thème de style de la berline. »
Techniquement, la C4 X conçue pour les marchés internationaux autant que pour l’Europe (et donc la France) est identique à la C4 et propose donc un diesel de 130 ch, deux essence de 100 et 130 ch et une version ë-C4 X 100% électrique qui sera la seule commercialisée en Autriche, en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas et sur les marchés nordiques. Les ventes débuteront en fin d’année.