DS4, bientôt sur la route : son style passé aux rayons-X

La voilà enfin cette DS4, celle qui devrait faire exploser le compteur des ventes de la jeune marque française. Car cette berline premium vise le segment des compactes, le fameux segment C, avec ses 4,40 m de longueur, contre 4,12 à la DS3 Crossback et 4,57 au SUV DS7. C’est elle qui devrait donc constituer l’ancrage de la marque sur les différents marchés européens. Et elle a de sacrés atouts, à commencer par son design.

De nouvelles proportions

1- Certes, la vue est un léger 3/4 AV, mais on devine néanmoins que l’adoption de roues gigantesques (jusqu’à 20 pouces et 72 cm de diamètre) permet d’abaisser visuellement la silhouette, dont la hauteur correspond seulement à deux diamètres de roue. Une aubaine pour les designers !
2- La cabine est reculée au maximum, imposant un long capot moteur, pratiquement plat. Merci à la plateforme EMP2 évoluée avec la structure d’auvent (baie de pare-brise) reculée et abaissée. A vérifier à la conduite : le rayon de braquage avec ces grandes roues et le moteur transversal…

En termes de proportions, la DS4 comparée à la BMW Série 1 (ci-dessus) adopte des roues de grand diamètre qui rehaussent l’ensemble et lui confère un petit air de crossover. Il est vrai que DS s’attaque à la fois aux berlines premium mais aussi aux crossovers. Une silhouette plutôt que deux : est-ce un manque de moyens ? “Pas du tout” nous dit Thierry Métroz, directeur du Design DS, “le thème de ce design qui prend le meilleur des deux mondes était acté dès le lancement du projet.”

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Une poupe très dynamique

C’est sans doute sous cet angle que la DS4 affirme une réelle singularité dans le segment des compactes premium :
1- le côté de caisse s’enroule jusqu’au hayon (en 1′ à droite). Ce dernier est-il en matériaux composites ? Non, les emboutisseurs ont, une fois encore, été mis à rude épreuve !
2-Les feux adoptent le thème des écailles mais copient aussi ceux des Porsche, avec notamment un volume en creux du plus bel effet (en 2′ à droite et ci-dessous)
3- L’arête verticale vive est imposée par une recherche aérodynamique poussée. Le “A” du concept ASL (Aéro…). De nombreuses heures à la soufflerie de Saint-Cyr.
4- Comme sur la C4, les enjoliveurs de portes débordent sous le bas de caisse et cette arche noire tente de rendre la silhouette (tôlée) plus aérienne.
5- La vitre de custode est quasiment plate.

Des feux arrière d’une Porsche ? Non, ceux de la DS4 !

Capot sobre et baie de pare-brise abaissée

Pas de complication d’emboutissage sur le capot (contrairement aux flancs, voir plus bas…) avec deux lignes claires et un embouti central qui, sur cette berline, ne reçoit pas le sabre guilloché (en 2). A noter que le capot est coiffant et non “carrossier” et dispose (en 1) d’un système actif de choc piéton : il se soulève légèrement au niveau du pare-brise.

Les incontournables du style DS sont là

1- Les trois optiques en forme de diamant (dont une paire tournante au centre) sont bien présentes.
2- La première lame du double wings est très discrète et noire sur la version Performance.
3- Les feux diurnes sont dédoublés en deux fines lames.
4- La seconde lame du double wings sépare les deux entrées d’air.
5- La calandre est toujours aussi imposante et diamantée.

Comme l’État, DS cache ses radars !

Caméra et radars (en 1) sont implantés DANS le logo DS de la calandre (comme sur DS9). Un logo qui, rappelons-le, est constitué de trois chevrons Citroën, dont un plein pour le “D” et deux superposés pour le “S”. N’ayons pas peur d’écrire que ce camouflage est mieux réalisé que sur une Mercedes Classe S ! (ci-dessous) Mais à la décharge de l’Allemande, elle embarque plus d’aides à la conduite…

Techniquement, la DS4 repose sur une évolution de la plateforme EMP2. Plus légère, elle permet également de redéfinir les proportions des silhouettes qui l’habillent avec un auvent de pare-brise abaissé. Les suspensions de la DS4 sont inédites et, comme celles de la DS9, une caméra “lit” la route et anticipe le réglage adéquat. Mais le train arrière “classique” ne peut pas embarquer de seconde machine électrique pour faire de la DS4 une DS4x4… La DS4 Hybride de 225 ch reste donc une traction.

Pour l’heure, cette silhouette DS4 est proposée avec une motorisation diesel (130 ch), trois essence (130, 180 et 225 ch) et une essence hybride rechargeable de 225 ch. Après avoir été envisagée à Sochaux, la production de la DS4 sera réalisée par l’usine Opel de Rüsselsheim.

Les emboutisseurs sont au top !

Le côté de caisse et les portières sont sculptés. On découvre à la fois des mises en volumes subtiles avec des ailes tout en rondeurs, et de nombreuses lignes franches. L’emboutissage de ces pièces nécessite une qualité d’industrialisation assez poussée. L’usine Opel de Rüsselsheim a la pression ! On retrouve un embouti triangulaire en amont de la porte avant, un tic du design PSA (mais pas seulement) travaillé différemment sur les Peugeot 2008, Citroën C4 et DS4. Le dessin des flancs de la DS4 est complexe, alternant des emboutis marqués et droits avec des volumes nettement plus sensuels. Mais le travail est parfaitement exécuté grâce à une collaboration étroite entre le design et les emboutisseurs (localisés à Sochaux) qui ont réalisé des merveilles !

La “DS4 CROSS” (presque) identique à la DS4

La version “Cross” diffère très légèrement de la DS4 :
1- Barres de toit noires
2- Pas de jonc chromé mais des joncs de finition noirs
3- Pas de jonc chromé sur les bas de caisse et logo CROSS (aile AV)
4- Élément du bouclier AR spécifique avec sabot chromé
La teinte de caisse est monochrome, comme sur une DS4 lorsqu’on ne choisit pas l’option “biton”.

Dommage de n’avoir pas trouvé une autre appellation que celle de “Cross”, très commune. Elle se retrouve sur de nombreux modèles, notamment la nouvelle Fiat Tipo (ci-dessous) ou encore la Yaris Yaris Cross. Un petit “braimstorming” à organiser d’ici la commercialisation ?!

Signature lumineuse : il va falloir trouver autre chose…

Vivement l’arrivée de la nouvelle signature lumineuse inspirée des derniers concept-cars de DS (ci-dessous), car la DS4 rejoint un club de moins en moins fermé où les feux de jour adoptent des formes de plus en plus alambiquées.

Aux crocs droits des Peugeot, DS (avec la DS4) et Renault (avec sa prochaine e-Mégane) répliquent avec des signatures en forme de “C”, puis de “Z”, le tout positionné assez bas. Gare aux trottoirs !

A l’arrière on retrouve les feux en écailles (gravées au laser) réunis par une baguette chromée ci-dessous.

A bord, la simplicité gagne du terrain

DS tourne la page DS3 Crossback et simplifie l’environnement du conducteur et de ses passagers à bord de la DS4. “Le mot d’ordre était la sérénité” nous confie Thierry Métroz. La planche de bord profite de l’abaissement de l’auvent de pare-brise. Elle est pourtant massive, en remontant très haut, sans pour autant “engoncer” les occupants. Le dessin est fluide, simple, pour cacher la technologie embarquée. Elle laisse au conducteur un accès facile aux principales commandes.

Notons que les portières embarquent les aérateurs latéraux. Quant aux médaillons d’habillage, ils sont superbes dans leurs formes et leur drapé ! La console est haute, profonde (grâce à la réduction de taille du bloc de clim’) et bénéficie à son extrémité d’un rangement avec couvercle coulissant, devant lequel se situe le deuxième écran qui permet de contrôler les raccourcis de commandes (rédiger une adresse de navigation, répondre au téléphone, etc.)

Il faudra s’habituer à aller chercher les commandes de lève-vitres perchées au sommet de la portière. Notons également que le flux d’air central est diffusé par des aérateurs inédits et camouflés derrière le sabre en métal guilloché (ci-dessous)

Ci-dessous, l’écran central est visuellement allongé car il est intégré dans une pièce qui court du bloc d’instrumentation au revêtement en face du passager.

Les (très ?) anciens et (très ?) passionnés auront peut-être remarqué ci-dessous que le dessin du sabre de la planche de bord, en forme d’œil égyptien, n’est pas sans évoquer un projet de Michel Harmand, grand designer exter-inter de Citroën des années 1960-1970. Mais dans ce cas, j’imagine qu’il s’agit d’un pur hasard…

A LIRE SUR CE SITE : CE QUE LA DS4 DOIT AUX CONCEPT-CARS DS

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