TWINGO 2026 : les petits trucs en plus qui séduisent LIGNES/auto

En 2026, la nouvelle Twingo, 100% électrique débarquera sur le marché avec l’objectif d’un prix d’attaque inférieur à 20 000 €. Conçue en France, produite en Europe sur la plateforme AmpR Small, cette nouvelle venue reprend l’esprit espiègle de la toute première génération de 1992 (commercialisée en 1993). Cette première Twingo était une petite puce alors oubliée dans un box anonyme et poussée sous la lumière lorsque Patrick le Quément réussit à faire vivre ce projet malgré certaines méfiances internes. Doux euphémisme…

La Twingo est devenue la compagne de nombreux d’entre nous, et une copine que l’on a souvent croisée ces trois dernières décennies. Dégourdie, souriante et proposant avec intelligence le strict nécessaire, elle a su s’imposer dans un environnement où on ne parlait pas encore d’ABS, très peu de GPS et où les phares jaunes venaient d’être abolis. Cette puce au vieux moteur (comme la DS en son temps) a émerveillé le Mondial de l’automobile 1992 ci-dessus, comme la référence Citroën en 1955.

Aujourd’hui, Renault dévoile quasiment la version de série que vous pourrez conduire dans deux ans. Prétextant la révélation d’un habitacle respectueux de l’ADN de la première génération de Twingo, Renault lève aussi le voile sur un design désormais (presque ?) abouti. Et nous allons dénicher dans ces lignes et ces volumes quelques idées très intéressantes.

Puisque c’est l’habitacle qui est totalement inédit, nous pointerons du doigt l’élément qui nous semble le plus intéressant en termes de design : le pourtour intérieur du pare-brise (ci-dessous, délimité à gauche avec les pointillés rouge) qui coiffe à la fois les montants A, intègre les pare-soleils et sourit aux passants extérieurs avec son lettrage « AIR » imprimé sur la partie inférieure…

Cet assemblage simple de quelques pièces est une vraie idée de design : intégration de fonctions, esthétique et sans doute ajoute-t-il une amélioration de la « qualité perçue » à ce niveau d’assemblage très visible des passagers avant. Cet élément semble être conçu pour la série et il devrait rendre votre voyage très cinématographique, sur grand écran !

Ci-dessus, en 1 : l’inscription “AIR” derrière la base du pare-brise. En 2 : la couleur de planche assortie à la teinte extérieure. En 3 : la reprise de la forme semi-ovale du médaillon de portière de la première génération réinterprétée avec élégance sur la Twingo 2026. En 4 : le rangement plat sous la planche. Le nez de clown de la commande des feux de détresse de la première génération a disparu, mais il reste néanmoins traité de façon originale puisque la commande rouge est encapsulée dans une bulle translucide aux côtés des commandes de ventilation.

La planche de bord supporte le petit écran d’instrumentation face au conducteur (7 pouces) et l’écran central (10,1 pouces) tous deux accueillant un nouveau graphisme. En 1 : les pare-soleils intégrés sur le décor qui cache le pourtour du pare-brise et les montants A. En 2 : le rappel de la teinte de caisse à bord. En 3 : Idem pour le corps de la planche de bord. En 4 : rangement plat qu’on espère pratique… En 5 : la commande de feux de détresse. En 6 : le plancher à base de lin.

C’est une surprise agréable qu’il faut saluer : la Twingo de 2026 réinterprète la banquette arrière de la version de 1993. Une banquette arrière accueillant deux sièges dont le dossier se rabat. L’ensemble coulisse vers l’avant pour offrir plus de volume de coffre, ou recule pour offrir plus d’habitabilité. La grosse commande jaune au centre (ci-dessous) évoque la manette verte en tube plié de la première génération.

Moins de 20 000 € de prix de vente suggère évidemment un apport batterie inférieur à celui des berlines compactes. Logique, la Twingo est une urbaine et suburbaine. Elle l’évoque malicieusement avec une molette de réglage de siège qui plagie la roue d’un skateboard. Et de bonnes roulettes, il en faut sous les chaises des concepteurs qui doivent aller vite : le projet sera au final développé en deux ans seulement. Et seul, sans le partenariat voulu avec Volkswagen et son ID2. Extérieurement, s’il vous semble que rien de neuf n’est à signaler par rapport au concept-car dévoilé voici moins de trois mois à Paris, vous faites erreur car les évolutions de design apportées à la peau de la Twingo sont loin d’être négligeables.

Ci-dessus, en 1 : le bouclier est retravaillé pour les normes et homologations. On note un butoir avec un support en 3D. En 2 : l’embouti d’aile a été modifié et on note la l’apparition de la trappe de recharge. En 3 : apparition d’un fenestron en amont de la vitre descendante des portes avant. En 4 : La poignée est redessinée et n’est plus éclairée. En 5 : la vitre des portières arrière (la Twingo 2026 a quatre portes) n’est pas descendante mais est de type entrebâillant comme sur l’ex-Citroën Cactus. En 6 : l’embouti d’aile arrière est modifié. En 7, l’intérieur des feux (pas visible ici) a été retravaillé ainsi que le bouclier et les butoirs.

En 1 : l’ouverture du coffre est étroite et la découpe ne fait pas le tour de feux ronds comme sur la première génération. En 2 : les butoirs ont changé de forme et reposent sur une structure imprimée en 3D. Possible en série ? En 3 : la poignée de porte est intégrée au montant et le petit rond noir cache sans doute l’attache de l’ouverture à entrebâillement de la vitre arrière. En 4 : une petite vitre est intégrée à la base du rétroviseur, preuve qu’il s’agirait de la porte du modèle de série. En 5 : L’embouti de la partie basse est assez sophistiqué et très dynamique, cassant le design plutôt fluide et sans arête de l’ensemble. Possible en série ?

Ci-dessus, la signature lumineuse a peu évolué. Notons quand même en 1 une modification des feux arrière avec l’apport de trois modules intérieurs en lieu et place d’une vitre sur le concept 2024. En 2 : les butoirs arrière eux aussi reposent sur une structure imprimée en 3D.

Ci-dessus, Renault annonce avoir réduit le galbe de l’aile arrière. En conclusion, la team Design Twingo 2026 a fait du beau boulot : respect de l’ADN de la Twingo à bord de la future génération, le tout adapté aux contraintes actuelles et à l’ère de l’affichage numérique. L’ensemble reste cossu, bien plus qu’une Twingo de 1993, et espérons que la série ne s’éloignera pas trop du choix des matériaux et des couleurs plutôt flatteurs…

BONUS : LA TWINGO 1993 FACE A LA TWINGO 2026

Comme celui de l’originale Twingo de 1993, le logo de la version 2026 a été graphiquement très travaillé. On relève par exemple le “T” symbolisé désormais par le signe “+” ou encore le “G” qui pourrait presque servir de bouton d’ouverture du coffre !

Ci-dessus, on note en commun une architecture de planche de bord horizontale. Celle de 2026 reprend l’idée de la forme oblongue et pousse cette forme assez loin, jusque dans les aérateurs. Ci-dessous, est-ce l’angle de vue différent ou bien une réalité : la colonne de direction semble moins verticalisée sur la Twingo 2026 que sur la puce de 1993…

Ci-dessous, la sellerie des prototypes de Twingo 1993 (à droite) a mis un certain temps avant de trouver sa définition de série. A gauche, celle de la Twingo 2026 rend surtout hommage aux différentes séries spéciales de la Twingo d’origine.

Ci-dessous, nous sommes extrêmement déçus, les deux sumos pris à bord de la première génération de Twingo par l’inégalable photographe Dingo (à gauche) ne sont plus présents… Trêve de plaisanterie, la prochaine génération ne lésine pas sur l’accueil et la place à bord, malgré l’encombrement réduit.

Le nez de clown a été remplacé par une commande encapsulée dans “une bulle translucide”. En revanche, l’originalité de la commande de réglage de siège semblable à une roue de skateboard sera-t-elle reconduite en série ? On l’espère évidemment !

Subscribe US Now