Nouveau logo Citroën : découvrez l’histoire du double-chevron

En attendant un concept-car que Citroën présentera à la fin de ce mois, donc dès cette semaine, le constructeur français dévoile la dixième évolution de son logo depuis la création de la marque en 1919. Comme l’annonce le communiqué de presse, Citroën inaugure avec lui « une nouvelle identité de Marque ». Ce logo « annonce un nouveau chapitre passionnant et structurant de son histoire. »

« Réinterprétant l’ovale originel de 1919, le nouveau logo s’installe fièrement comme la 10e évolution ayant jalonné les 103 ans d’histoire de Citroën. Ce nouveau logo est plus moderne, graphique et adapté aux nouveaux supports digitaux. »

« Le nouveau logo apparaitra sur un concept-car à la fin du mois de septembre, puis ornera progressivement les futurs produits et concepts à partir de mi-2023. La nouvelle identité de marque Citroën sera déployée par phases sur tous les supports de communication et sur tous les points de contact physiques de la Marque (points de vente, ateliers, etc.) »

Le LOGO apparaîtra en fin de semaine sur un concept-car

« Ce changement s’accompagne d’une nouvelle signature de Marque qui porte la promesse d’une accélération vers des solutions de mobilité plus audacieuses et accueillantes pour le bien-être des clients Citroën : « Nothing moves us like Citroën ».

En 2019, pour le centenaire de la marque, le concept-car 19_19 inaugurait déjà le nouveau logo Citroën

Au-delà de cette profonde réinterprétation du logo qui va directement impacter le langage formel des futures Citroën, il nous faut revenir sur l’histoire même de ce logo à double-chevron qui remonte au début des années 1900.

André Citroën n’a que 22 ans lorsqu’au cours d’une visite rendue à sa famille maternelle à Varsovie, il s’intéresse à une usine située tout près dont la spécialité est la taille d’engrenages. Ces engrenages sont à « double denture » formant ainsi un chevron, appelé aussi un « galon de caporal ». Industriel dans l’âme, il acquiert le brevet de fabrication de ces engrenages qui offrent la particularité d’un silence de fonctionnement sans commune mesure avec les systèmes alors en vogue à l’époque.

Citroën fait preuve dès son jeune âge des compétences d’industriel averti ! Il y ajoute rapidement la volonté d’innover. Ainsi, plutôt que d’usiner les engrenages dans la fonte comme c’est le cas sur le site de Varsovie, il décide de les tailler dans de l’acier. La compagnie qu’il crée dès son retour en France doit inventer les machines-outils capables d’usiner ce matériau et ce concept de denture en “chevron”.

Il installe ces nouvelles machines en 1901 dans un atelier au 202 rue du Faubourg Saint-Denis à Paris. Ces ateliers sont gigantesques, car les engrenages usinés ici le sont tout autant. Ces pièces aux dents en « double-chevrons » iront jusqu’à se loger dans les entrailles de la salle des machines du Titanic ! (ci-dessous) Mais avant la naissance de ce géant des mers éphémère, André Citroën déménage en 1910 sur le quai de Grenelle où il installe sa société « Citroën – Hinstin et Cie ». Il s’est effectivement associé à deux anciens collègues lycéens, dont le dénommé Paul Hinstin. Très vite, l’entreprise est rebaptisée « Société Anonyme des Engrenages Citroën ».

C’est durant ces mêmes années qu’André Citroën est appelé à venir en aide à la société des Automobiles Mors. C’est surtout la Première Guerre mondiale qui vient bousculer les plans de l’industriel français. Il produira pendant cette période noire dans sa nouvelle usine du quai de Javel des millions d’obus avant, on le sait, d’orienter sa production vers l’automobile en 1919.
Ce que l’on sait moins, c’est que la société des engrenages Citroën est toujours bel et bien en activité ! Au début des années 1960, les engrenages Citroën opèrent une fusion avec la société Messian créée par Robert Messian en 1920 à Cambrai.

La fabrique d’engrenages devient ainsi la société « Citroën-Messian ». Plus de dix après, en 1977, « Citroën-Messian » devient « Citroën-Messian-Durand » après que Citroën a racheté l’entreprise Durand implantée à Nevers.

L’arrivée de Peugeot et la formation du groupe PSA va redistribuer les cartes. En 1991, CMD (« Citroën-Messian-Durand ») est cédée par le groupe automobile français à l’entreprise Dynaction-Mecadyne. « Citroën-Messian-Durand » rejoint au final le groupe CIF (Compagnie Industrielle et Financière de Bussy) en 2005. Sur le site CIF, la division CMD existe toujours, comme vous pourrez le constater en allant le visiter ici :  http://www.cmdgears.com

CMD existe donc toujours, intégrée dans un groupe gigantesque à portée mondiale ! Ce qui existe toujours également, ce sont bien-sûr les double-chevrons qui, dès la naissance de Citroën, sont devenus l’emblème d’une marque désormais plus que centenaire…

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