C’était il y a vingt ans. Naissance d’un concept-car emblématique en l’honneur du pilote Bernd Rosemeyer (1909-1938). Voici l’Audi Rosemeyer qui, selon la communication de l’époque, « est un concentré d’énergie. Des lignes fluides, pures et aérodynamiques allant de pair avec une efficience redoutable. »
Pour LIGNES/auto, ce concept entre dans le panthéon des œuvres d’art automobile. Ca n’engage que nous… Laissons le constructeur en parler : « l’imposante calandre du radiateur rappelle à la fois les Auto Union “Silver Arrow” avec ce long capot moteur arrière et ses fentes d’entrée d’air verticales. Tout comme les “Silver Arrow”, la carrosserie brillante et mate, avec sa surface en aluminium brossé, capte la lumière et évoque une aura presque magique. »
Le concept-car Rosemeyer est censé être propulsé par un moteur central 16 cylindres. Les Auto Union des années trente disposaient de cette architecture et ont été pilotées par des pilotes légendaires tels que Bernd Rosemeyer et Tazio Nuvolari.
Les porte-à-faux très courts qui « semblent taillés dans le volume de l’engin », soulignent ces incroyables proportions et confèrent à la vue en élévation toute la puissance de l’engin. A l’époque, l’Audi TT surprenait toujours autant et le concept Rosemeyer, avec son toit en forme de dôme, ses découpes de passages de roues en demi-cercle et sa taille haute faisait écho à la philosophie du design Audi.
Le constructeur précisait en 2000 que ce concept « n’est pas prêt à être conduit, ni n’a été créé en prévision d’un véhicule de série. Mais il visualise le potentiel technologique de la marque. La légèreté du design, le dynamisme ultime, caractérisent la ligne de chaque détail, de chaque composant. Dès le premier regard, on peut voir les disques de frein ventilés de grand diamètre derrière les roues géantes. Ils sont la contrepartie logique des performances du moteur central.
La traction intégrale permanente quattro d’Audi lui fournirait sans aucun doute la base parfaite pour convertir la puissance d’un gros moteur, afin qu’une étude sur les voitures de sport comme celle-ci puisse prétendre au titre de “machine “.
« L’aluminium brossé, la fibre de carbone et le cuir de la plus haute qualité définissent le caractère de l’intérieur qui conserve sa pureté évidente sans concession à l’ambiance d’une berline de luxe. La précision de l’artisanat se retrouve partout : elle a laissé son empreinte de perfection sur chaque matériau et chaque détail. » Il y a vingt ans. Déjà une éternité…