Gordon Murray parle du design de sa T-50. VIDEO

À bien des égards, la T-50 de Gordon Murray Automotive est l’antithèse de la supercar moderne. Elle est l’évocatrice d’une approche dépouillée caractéristique des voitures sportives des années 1960. “Chaque composant de la T-50 est une œuvre d’art technique, et le moteur ne fait pas exception. Je voulais que le moteur ressemble à une interprétation moderne d’un V12 des années 1960. Ce bloc ferait une fabuleuse sculpture d’art moderne” explique Gordon Murray.

DÉCOUVREZ LA T-50 DANS CE MONTAGE VIDÉO LIGNES/auto

Gordon Murray : “Du premier contact de la pédale d’accélérateur en titane au cri du V12 à 12 100 tr/min, l’expérience du conducteur dépassera toutes les supercars jamais construites. Aucune autre voiture de route ne peut offrir un tel ensemble de puissance, de réactivité instantanée et de réactions du conducteur de manière aussi directe et ciblée, tout en restant confortable, raffinée et utilisable au quotidien”.

Avec la T-50, il est question de pureté et d’équilibre. Le design extérieur répond à la préférence de Murray pour des lignes simples et intemporelles et des surfaces propres. Sur le plan stylistique, la T-50 affiche une cinématique d’ouverture des portes spectaculaire, car elles se lèvent tout en avançant, créant un impact visuel saisissant et facilitant l’accès à bord. Ces portes font écho aux deux ouvertures du capot moteur qui s’articulent le long de la colonne vertébrale de la T-50 pour révéler le V12.

De chaque côté de la voiture sont disposés deux compartiments à bagages de 90 litres à chargement vertical. Avec les quatre portes ouvertes, révélant les deux tiers de l’intérieur de la voiture, la T-50 est semblable à un insecte prédateur ailé se préparant au vol. Comme certains concept-cars italiens des années 1970…

Le design a pris en compte avant-tout l’importance du pilote. L’une des caractéristiques les plus remarquables du design met en évidence la position de conduite centrale, comme sur la McLaren F1. Ou encore, comme sur la Pininfarina Ferrari 365 P Berlinetta Speciale de… 1966 ! Ci-dessous.

Une ligne centrale part du logo représentant une sirène implanté sur le museau et se poursuit dans l’habitacle, au-dessus du combiné d’instruments, en coupant le siège du conducteur en deux et en remontant la cloison arrière.

À l’extérieur, cette ligne est reflétée par une sorte de colonne vertébrale qui va de la base de l’entrée d’air dynamique, au bord supérieur du boîtier du ventilateur à l’arrière.

Cette ligne souligne la symétrie et l’équilibre inné de la voiture. À l’avant, une paire de phares à LED haute intensité dernier cri offre un clin d’œil à la F1 emblématique de Murray.

En suivant l’axe central et en passant par-dessus le pare-brise, l’œil se dirige vers une entrée d’air dynamique implantée sur le pavillon qui alimente le V12. Ce pavillon est vitré de chaque côté de la colonne vertébrale centrale, créant une sensation d’espace à bord et un aspect extérieur épuré. Lorsque la colonne vertébrale descend vers l’arrière de la voiture, le vitrage continue, laissant entrevoir le moteur V12 sous sa boîte à air en fibre de carbone.

La poupe est fortement sculptée pour faciliter la circulation de l’air vers les ailerons actifs. Le boîtier du ventilateur dépasse volontairement à l’arrière et est encadré de deux spoilers actifs qui se trouvent de chaque côté de la sortie du ventilateur de 40 centimètres.

Le ventilateur de 400 mm monté à l’arrière augmente considérablement les performances de la voiture par rapport à une supercar ordinaire à effet de sol. Couplé aux spoilers arrière actifs, ce ventilateur permet d’augmenter la force d’appui de 50 % (en mode de freinage, 100 % de force d’appui supplémentaire est générée), de réduire la traînée de 12,5 %, d’ajouter environ 50 ch à la puissance de la voiture et de réduire la distance de freinage de 10 m par rapport à 240 km/h.

Le corps de ce ventilateur est également flanqué des deux sorties d’échappement de 80 mm de diamètre qui se trouvent à l’intérieur d’une grille noire présentant un motif hexagonal allongé couvrant toute la largeur de la poupe. Aux extrémités, les feux arrière circulaires à LED rouges attirent le regard avec leurs formes transparentes en 3D qui réfléchissent la lumière vers l’extérieur et créent un point focal élégant.

Le profil de la T-50 se distingue par des sorties d’air implantées derrière la roue avant, les vitres latérales divisées et les roues en alliage forgé (19 pouces à l’avant / 20 pouces à l’arrière). En termes de proportions, la T-50 est extrêmement compacte. Sa longueur de 4,35 m et sa largeur de 1,85 m ne laissent pas imaginer un espace intérieur aussi généreux.

Gordon Murray : “Avec la conception de notre supercar T.50, nous adoptons la même approche ciblée que celle qui a été appliquée à la conception de la McLaren F1. Grâce à des matériaux modernes et à 30 ans de développement, nous avons été en mesure de proposer une bien meilleure voiture polyvalente dans la T-50, tout en fixant son poids à seulement 986 kg, soit 150 kg de moins que la F1”.

Qui est Gordon Murray ? C’est ici :

Gordon Murray : “Plus de la moitié de toute expérience de conduite est fournie par le moteur. Dès le départ, j’ai donc fixé la norme la plus élevée possible pour créer le meilleur V12 atmosphérique au monde. Pour être vraiment remarquable, un moteur doit avoir le bon caractère : il doit être très réactif, avoir un son étonnant, délivrer un couple intéressant, tourner librement et être aspiré naturellement. Pour toutes ces raisons, le moteur de la T-50 n’allait jamais être autre chose qu’un V12 atmosphérique”.
*caractéristiques dans la vidéo LIGNES/auto

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