Alors que Porsche célèbre ses 70 ans cette année, revenons sur une séquence clé de son histoire : la présentation du coupé 356-2 à Ferdinand Porsche par son fils Ferry…
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Ferdinand Porsche retrouve la liberté en août 1947, après avoir été incarcéré simultanément à Baden-Baden en 1946 et en France, à Dijon. Pendant ce temps de privation de liberté du père, c’est le fils Ferdinand Anton Ernst Porsche, dit Ferry, qui prend les commandes et conçoit le premier brouillon de la 356. Ce roadster immatriculé K 45.286 (ci-dessous) dispose d’une architecture à moteur central et d’un châssis tubulaire en acier.
C’est le premier projet de la maison Porsche a ne pas trouver ses racines dans un programme sportif. Pour ce type 356, Ferry lui-même disait qu’il fallait arrêter de parler compétition. Il voulait d’abord une bonne voiture de série avec laquelle le client puisse participer à des courses. La vraie naissance de Porsche a lieu en 1948 avec l’arrivée de la 356-2 (ci-dessous) avec une implantation mécanique “tout à l’arrière” et une structure poutre-caisson en acier.
C’est l’un de ces prototypes que Ferry présente à son père, épuisé par son incarcération. L’homme n’a plus l'”énergie dont il débordait auparavant. Cette première mouture de Porsche sera finalement exposée au salon de Genève 1949. Début d’une très longue et belle histoire…
Le fils s’installe à bord sous l’œil sombre de son père. Un père qui à ce moment-là juge sans doute avec sa grande expérience le travail accompli par son fils Ferry…
La portière se referme et le regard du fils vers son père en dit long sur la fierté qui semble l’habiter. Ferdinand Porsche relève sa main du pavillon pour laisser rouler ce petit coupé qui porte son nom. Ferdinand Porsche s’éteindra peu de temps après cette présentation (en janvier 1951) sans réellement connaître le succès de la 356.
Le coupé 356/2 Gmünd produit en Autriche, bien avant que Porsche ne rejoigne l’Allemagne.
Le coupé “Ferdinand” de 1950 prêt pour le ravitaillement.