La DS 9 est-elle légitime par rapport à la DS de 1955 qui a offert son nom à la marque française ? 65 ans les séparent, alors les confronter, c’est imaginer la différence entre un nourrisson et son grand-père. Sans commentaire ! Quoique…
Thierry Métroz, le patron du design DS l’a toujours dit, ” je m’interdis formellement – et la marque avec moi -, de dessiner et de concevoir des concept-cars revival. On n’en fera pas, même si je sais très bien que vous attendez tous un concept-car inspiré de la DS de 1955, ou de la SM de 1970. Mais on a bien d’autres histoires à raconter.” En voici une d’histoire à raconter, celle de la DS 9. Alors tentons de voir les micros particules communes entre ses deux berlines françaises.
Première surprise, la très grande DS 9 ne l’est pas tant que ça aux côtés de sa grand-mère : seuls 13 centimètres les séparent ! Evoquons l’empattement de la nouvelle DS 9 que la marque annonce comme “long” : 2,90 m. Il est surprenant de constater que sur ce plan, la DS de 1955 bat largement la nouvelle venue avec un empattement de 3,12 m !
-1 : la ligne -1- quasiment horizontale, qui relie les optiques aux feux arrière, est située en haut de flancs de la DS9, alors qu’on la trouve aussi rectiligne au niveau des bas de caisse de la DS de 1955.
-2 : la ligne du pavillon est étonnement assez identique sur les deux berlines. Mais évidemment, elle débouche sur une chute plus abrupte sur la DS de 1955 et plus fuyante sur la DS 9.
-3 : petit clin d’œil totalement involontaire, la lignes creusée des flancs de la DS 9 rappelle, à l’envers, celle de la jointure aile-capot de la DS de 1955…
-Notons évidemment la présence des feux de position de la DS 9 remontés au niveau des clignotants de la DS iconique.
Ajoutons que le rapport des masses est opposé : sur la DS originale, le bloc avant est volumineux, il montre la force du train moteur (une berline routière traction, ce n’est pas courant en 1955) et la roue est parfaitement visible pour accentuer cette force tractrice. En revanche, la partie arrière est fuyante et les roues sont carénées. La force que la DS de 1955 exprime, elle la place à l’avant. Question d’aérodynamique, la DS 9 rehausse au contraire son postérieur et tente d’abaisser son capot…
Voilà, les micro-particules ont été difficiles à trouver. Normal, le nourrisson et le grand-père ont des gènes en commun qui ne se devinent pas forcément au physique. Je referme donc l’album photo de la DS de 1955, et vous invite à ouvrir celui de la nouvelle venue, fraichement révélée !