Jaguar va proposer la transformation de modèle Type E en Type E-Zero à motorisation 100 % électrique. La version thermique reprendra ainsi les caractéristiques techniques du concept Type E-Zero dévoilé en 2017. Cette transformation est garantie réversible, c’est à dire que pourrez faire le chemin inverse, Jaguar conservant la possibilité de revenir à la version d’origine, thermique ! La Type E-Zero affiche une autonomie d’un peu plus de 250 km grâce à une batterie de 40 kWh, qui peut être rechargée en six à sept heures, selon la source d’alimentation. Outre son moteur électrique, son instrumentation adaptée et son écran tactile, la type E-Zero se dote de phares à LED, sans nuire au design emblématique de la série 1.
Si vous possédez une Type E et que cette transformation vous intéresse, vous pouvez contacter Jaguar Classic directement par ce mail : zero@jaguarlandrover.com
Le moteur électrique et le réducteur à un seul rapport de la Type E-Zero utilisent de nombreux composants de la récente Jaguar I-PACE. La batterie lithium-ion a les mêmes dimensions et le même poids que le moteur essence XK à six cylindres de la type E standard et est implantée sous le capot. Le moteur électrique se trouve en fait juste derrière la batterie, à la place de la boîte de vitesses de la type E d’origine.
L’utilisation d’un moteur électrique de poids et de dimensions similaires au moteur thermique signifie que la structure de la voiture, y compris la suspension et les freins, n’a pas changé, simplifiant la conversion et autorisant une expérience de pilotage conforme au véhicule d’origine. La Type E-Zero se conduit et roule comme l’originale avec une répartition du poids avant-arrière inchangée.
Reste que le niveau sonore n’a évidemment rien à voir avec la mythique Jaguar, ce qui amène un rejet de cette version par les nostalgiques parfois enfermés dans l’histoire. La question reste donc posée : faut-il que les constructeurs fassent revivre leurs icônes avec la technologie électrique de la voiture de demain, connectée, voire autonome ? Volkswagen par exemple commercialisera un revival électrique de son Combi dès 2021.
En France, il est un directeur de design qui prend position et balaye les critiques. Gilles Vidal, patron du design Peugeot, a une vision futuriste de l’automobile finalement assez réaliste. Il explique que, dans quelques petites décennies, “il est probable qu’il sera interdit de conduire sur les voies publiques et il ne sera pas question de reprendre le volant car… il n’y aura plus de volant ! Nos arrière arrière petits-enfants diront de nous que nous étions fous de conduire ainsi sur route ouverte et que nous vivions une époque de tous les dangers !”
Mais loin de dresser un tableau totalement noir de la conduite de demain, Gilles Vidal nous explique qu’au contraire, “il y aura un effet positif. La conduite ”à l’ancienne” va peut-être exploser ?! On va sans doute construire de nouveaux circuits pour (re)piloter nos voitures anciennes. On pourrait écrire un roman de ”society fiction” qui couche toutes ces hypothèses fascinantes. Nous, designers, avons enterré l’idée de se réfugier dans le passé. L’univers automobile est en pleine mutation, pas seulement avec l’électrique ou la connectivité, mais aussi avec des moyens de production incroyablement évolués comme l’impression 3D en série. Tout ça, c’est le ”trend” du moment mais ça n’empêche pas qu’une voiture électrique, autonome et connectée puisse prendre une forme ou un aspect futuriste, contemporain ou vintage. Je suis persuadé que tout ceci existera demain, les signes sont déjà là dans d’autres domaines. Les appareils photos par exemple proposent déjà ce choix avec des modèles numériques performants au look vintage.”
Mais une Type E électrique, c’est abusé non ?! “Nombreux sont ceux qui pensent qu’ils ont gaspillé une Type E d’origine. Mais je suis là aussi persuadé qu’il existe un business et que vous verrez de nombreux amateurs transformer leurs ”classiques” avec une motorisation moderne. Et électrique !”