DS 9 : son design à la loupe


La voilà enfin cette (très) grande berline DS ! Le constructeur l’évoque en ces termes francs et assurés : c’est le vaisseau amiral de DS, hautement raffiné et qui incarne l’excellence française de la marque dans un marché automobile en pleine mutation. Découvrons son style bien plus sage que les dernières créations de la marque. Tant mieux ? Au milieu de ce post, découvrez le décryptage de ce design.

La DS 9 est une berline à coffre, de 4,93 m de longueur pour 1,85 m de largeur. Elle vise donc le segment des routières, de type Mercedes Classe E et joue avec ses propres atouts, avec cette expression de luxe à la française, notamment sur la personnalisation “Opéra” avec le fameux cuir bracelet de montre.

Imposante, cette grande berline française partage une partie de sa plateforme avec la Peugeot 508 L Chinoise, dévoilée en novembre 2018, qui n’a pas grand-chose à voir avec la 508 européenne : longueur accrue de 12 cm (4,86 m pour cette 508 L chinoise), coffre classique sans hayon, portes avec cadre… Mais l’empattement de la 508 L est généreux (2,85 m). La DS 9 l’a encore allongé pour offrir 2,90 m entre les essieux avant et arrière, augurant d’une habitabilité arrière exceptionnelle.

Cette nouvelle berline française, produite en Chine, sera commercialisée dans le courant du second semestre avec tout d’abord des versions hybrides rechargeables : une DS E-TENSE de 225 ch, en deux roues motrices et capable de rouler 50 km en 100% électrique, accompagnée plus tard de la même chaîne de traction portée à 250 ch et surtout, d’une variante avec deux machines électriques, quatre roues motrices et 360 ch. Une thermique “classique” sera également proposée avec un moteur PureTech de 225 ch.

Le point à la ligne
Son style à la loupe

CI-DESSOUS : FACE

De pleine face, la DS 9 reprend les fondamentaux du style DS vu sur les deux SUV proposés aujourd’hui dans la gamme. Sa calandre est conçue en “design paramétrique à effet diamanté tridimensionnel ” selon DS.
– 1, 2 et 3 : la qualité des joints semble excellente. Un travail compliqué entre le capot carrossier et le soft-nose qui prolonge les arêtes naissant sur le capot.
– 4 : sur le capot, le “sabre” guilloché “Clous de Paris” prolonge cette signature intérieure vers l’extérieur, avec un petit effet protection nasale d’un Centurion !
– 5 : Bravo ! Les entrées d’air sont discrètes, contrairement aux énormes et factices bouches vues chez Audi, Mercedes et BMW.

CI-DESSOUS : 3/4 AR

– 1 : les poignées sont affleurantes à extraction automatique mais contrairement à celles de la “petite” DS3 Crossback, elles sont ici de la couleur caisse.
– 2 : la lame chromée qui souligne la base des feux arrière se prolonge au tiers du bouclier (voir ci-dessous l’ensemble des lignes de cette région, un travail précis et maîtrisé)
– 3 : les feux de position sont remontés en lieu et place des “cornets” de clignotants de la DS de 1955.
– 4 : l’aérodynamique est traitée finement avec un discret becquet arrière embouti avec le couvercle de malle.

CI-DESOUS : 3/4 AR PLONGEANT

– 1 : les flancs sont très propres et peu surchargés, laissant augurer d’une volonté de “calmer” le design sur cette grande berline. Une ligne tendue va des projecteurs avant aux feux arrière sans la moindre cassure.
– 2 : seule concession aux volumes à ce niveau, un travail de sculpture en profondeur sur la porte arrière fait écho au relief qui bombe subtilement le passage de roue arrière
– 3 : le panneau arrière très fin (effet fastback) est néanmoins très travaillé avec juste ce qu’il faut d’arêtes.
– 4 : le concept “double-wings” de la calandre avant est reconduit à l’arrière.
– 5 : confirmant cette volonté de simplifier le style, le bouclier arrière est sobre, sans extractions d’air fictives souvent ridicules.

CI-DESSOUS : PROFIL

– 1 : le passage de la vitre de portière au montant “C” est toujours délicat, surtout lorsqu’il n’existe pas dans le style de la marque, des fondamentaux à respecter, comme par exemple le pli “Hofmeister” des BMW. Ici, jonc épais et arête se développant jusqu’à la tôle, tentent de créer une singularité.
– 2 : Les flancs totalement lisses sont légèrement creusés à leur base, donnant un peu de muscles à l’ensemble.

CI-DESSOUS : 3/4 AV PLONGEANT

– 1 : on retrouve sur cette vue la ligne quasi rectiligne reliant les optiques avant aux feux arrière.
– 2 : cette seconde ligne louvoie sous la première en formant une arête sur l’aile avant et en donnant un effet dynamique sur la portière arrière en la creusant un peu.
– 3 : voici l’endroit le plus complexe à traiter en design : le “nœud” du montant “A” (pied de pare-brise). Selon que la plateforme est bien ou moins bien étudiée à ce niveau, le travail est plus ou moins complexe. Parfois, le style sert à camoufler une différence de hauteur entre le capot et l’auvent de pare-brise. Ici, l’aile recouvre la base du pied de pare-brise échappant ainsi à un disgracieux joint.
– 4 : le passage des emboutis d’aile et capot vers le soft-nose donne naissance à de petites arêtes qui s’estompent dans la carrosserie. Un concept aperçu déjà sur le concept-car E-Legend de Peugeot.

A BORD

L’empattement généreux offre un espace au rang deux assez exceptionnel. Ici, DS parle de “DS Lounge” qui introduit la vision de la Première Classe dans l’habitacle d’une grande routière. Trois “inspirations DS” (Bastille, Rivoli et Opéra) permettent une grande personnalisation de l’habitacle.


Et aussi, sur le même sujet : la vraie histoire de la naissance de la marque DS. Cliquez ci-dessous.

Et aussi, sur le même sujet : qui a dessiné le logo DS ? Cliquez ci-dessous.

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